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« Ma Cordélia !
Tu te plains des fiançailles ; notre amour, crois-tu, n’a que faire de ces liens extérieurs qui l’entravent seulement. Je reconnais bien là mon incomparable Cordélia ! En vérité, je t’admire ! Notre union extérieure n’est qu’une séparation. Un mur nous fait encore obstacle, comme entre Pyrame et Thisbé. Et notre amour trouve encore une entrave dans la connaissance qu’en ont les autres. Il n’y a de liberté que dans le rejet du formalisme. L’amour n’a de sens que lorsque nul étranger ne le soupçonne, et il n’est heureux que lorsque nul étranger ne le soupçonne, et il n’est heureux que lorsque tous les importuns s’imaginent que les amants se haïssent. Ton Johannes »
« …quand le soleil relâche sa vigilance, quand l’histoire est finie et laisse place aux mythes, je couvre mon manteau de la nuit ; j’accours auprès de toi et, pour te trouver, j’écoute, non le bruit de mes pas, mais les battements de mon cœur »,
(« Le journal du séducteur », Soren Kierkegaard, éditions Gallimard)